Foto extraída de artículo de prensa de la BBC
El pasado 26 de agosto, el Conseil d´Etat, máxima jurisdicción administrativa francesa, ha anulado la prohibición del uso del denominado "burkini" a la que procedió el alcalde de Villeneuve-Loubet (y a la que habían procedido unas treinta autoridades locales situadas en las costas francesas).
EL CONTEXTO: BREVE RESEÑA
Recordemos que a raiz del drama que se vivió en Niza con un camión que arrasó parte de la muchedumbre reunida en la noche del 14 de julio del 2016, provocando la muerte de 86 personas y varias decenas de heridos de gravedad, sectores políticos galos consideraron necesario optar por una política más dura hacia la comunidad musulmana en Francia. También es importante recalcar que los vientos electorales del 2017 ya soplan con gran fuerza en Francia (y que el temor generado por los atentados busca ser políticamente capitalizado).
Como es sabido, el "burkini" resulta de una creación de una diseñadora libanesa residente en Australia, Aheda Zanetti: para su creadora, se trata de conciliar y acercar en las playas a las diversas culturas y sensibilidades que en ellas conviven (ver nota de la BBC). El Primer Ministro francés, por su parte, había dado declaraciones oponiéndose al uso del burkini (ver nota de prensa) refiriéndose (de forma poco afortunada a nuestro modesto parecer) a una "batalla de culturas" imperante en Francia.
Foto extraída de artículo de prensa de Les Echos
Cabe recordar que antes de ser designado Primer Ministro a finales del mes de marzo del 2014, Manuel Valls fungió como Ministro del Interior del primer y segundo gabinete del Presidente Francois Hollande (2012-2014). El mismo Valls había solicitado una ley para intentar limitar los alcances de la "jurisprudence Baby Loup" (ver texto completo del Rapport a la Asamblea de la Cour de Cassation de junio del 2014 y breve análisis de esta discutida decisión de justicia sobre el principio de neutralidad en las estructuras educativas privadas que acogen niños menores a 6 años).
LOS PUNTOS RESOLUTIVOS DE LA DECISION DEL CONSEIL D´ETAT
En su decisión dada a conocer, la alta jurisdicción francesa explica que al prohibir el uso del bukini en algunas de las playas del Sur de Francia, se violenta la libertad de conciencia y la libertad personal de quiénes optan por usarlo: "
l’arrêté litigieux a (…) porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle » (ver nota de Le Monde).
En los puntos resolutivos 4 y 5 del texto de su decisión, se lee que para los integrantes del Conseil d´Etat, no hay cómo sostener que el uso del burkini constituya un riesgo para el orden público, o que exista alguna urgencia que justifique prohibir su uso.
"4. En vertu de l’article L. 2212-1 du code général des collectivités territoriales, le maire est chargé, sous le contrôle administratif du préfet, de la police municipale qui, selon l’article L. 2212-2 de ce code,
« a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques
». L’article L. 2213-23 dispose en outre que : «
Le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés…Le maire réglemente l’utilisation des aménagements réalisés pour la pratique de ces activités. Il pourvoit d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours. Le maire délimite une ou plusieurs zones surveillées dans les parties du littoral présentant une garantie suffisante pour la sécurité des baignades et des activités mentionnées ci-dessus. Il détermine des périodes de surveillance…
. 5. Si le maire est chargé par les dispositions citées au point 4 du maintien de l’ordre dans la commune, il doit concilier l’accomplissement de sa mission avec le respect des libertés garanties par les lois. Il en résulte que les mesures de police que le maire d’une commune du littoral édicte en vue de réglementer l’accès à la plage et la pratique de la baignade doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées au regard des seules nécessités de l’ordre public, telles qu’elles découlent des circonstances de temps et de lieu, et compte tenu des exigences qu’impliquent le bon accès au rivage, la sécurité de la baignade ainsi que l’hygiène et la décence sur la plage. Il n’appartient pas au maire de se fonder sur d’autres considérations et les restrictions qu’il apporte aux libertés doivent être justifiées par des risques avérés d’atteinte à l’ordre public".
Foto extraída de artículo de WomenTalk
Por su parte, el punto 6 de la decisión del Conseil d´Etat resuelve, desde el punto de vista jurídico, la polémica desatada por algunos sectores en Francia, y del que se tuvo eco fuera de las fronteras galas en semanas recientes (ver por ejemplo nota de La Nación de Costa Rica). Refutando los alegatos presentados de riesgo para el orden público, el higiene o la decencia, y sin mayor contemplación para las autoridades locales, los magistrados del Conseil d´Etat indicaron en su decisión que:
"6. Il ne résulte pas de l’instruction que des risques de trouble à l’ordre public aient résulté, sur les plages de la commune de Villeneuve-Loubet, de la tenue adoptée en vue de la baignade par certaines personnes. S’il a été fait état au cours de l’audience publique du port sur les plages de la commune de tenues de la nature de celles que l’article 4.3 de l’arrêté litigieux entend prohiber, aucun élément produit devant le juge des référés ne permet de retenir que de tels risques en auraient résulté. En l’absence de tels risques, l’émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes, et notamment de celui commis à Nice le 14 juillet dernier, ne sauraient suffire à justifier légalement la mesure d’interdiction contestée. Dans ces conditions, le maire ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions qui interdisent l’accès à la plage et la baignade alors qu’elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l’ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d’hygiène ou de décence. L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. Les conséquences de l’application de telles dispositions sont en l’espèce constitutives d’une situation d’urgence qui justifie que le juge des référés fasse usage des pouvoirs qu’il tient de l’article L. 521-2 du code de justice administrative. Il y a donc lieu d’annuler l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nice du 22 août 2016 et d’ordonner la suspension de l’exécution de l’article 4.3 de l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet en date du 5 août 2016"
UNA AUTORIDAD LOCAL OBLIGADA A ACATAR EL FALLO DE TREINTA OTRAS LOCALIDADES Y EL PRONUNCIAMIENTO DE NACIONES UNIDAS
Como era de esperar, las demás autoridades locales que han establecido el mismo tipo de prohibición (unas treinta en Francia) han anunciado que pese a esta decisión, mantendran vigente su decisión (ver nota de prensa de el Mundo): ello posiblemente con el fin de obligar a las ONG y a los colectivos que luchan contra la discriminación a obtener para cada prohibición un fallo del mismo Conseil d´Etat. Mantener el debate de plaza pública abierto sobre este tema por parte de algunos sectores políticos es entendible si se toma en consideración sus intereses ante la cercanía de las próximas elecciones en Francia.
Por su parte la Oficina del Alto Comisionado para los Derechos Humanos de Naciones Unidas (con sede en Ginebra), en un comunicado dado a conocer el 30 de agosto, apoyó sin reserva la decisión de los magistrados franceses. En su communicado oficial (ver texto completo reproducido al final de esta nota), exhorta a las demás autoridades locales a tomar en consideración lo ordenado por el Conseil d´Etat y a anular sin dilaciones estas prohibiciones. Lo hace en los siguientes términos:
"Nous exhortons les autorités de toutes les autres villes et stations balnéaires françaises ayant adopté des interdictions similaires de prendre acte de la décision du Conseil d’Etat, selon laquelle cette interdiction constitue une atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales. Nous appelons toutes les autorités locales ayant adopté des interdictions similaires à les annuler immédiatement – pour celles qui ne l’ont pas encore fait - plutôt que de mettre à profit la portée géographique limitée de cette décision afin de maintenir leurs interdictions hautement discriminatoires jusqu’à la fin de la période des vacances estivales.
Selon les standards internationaux des droits de l’homme, les limites à la liberté de toute personne de manifester sa religion ou ses convictions, y compris par le choix de tenues vestimentaires, ne sont autorisées que dans des circonstances très limitées, y compris pour la protection de la sécurité publique, l’ordre public, la santé publique ou la morale. De plus, en vertu du droit international des droits de l’homme, les mesures adoptées au nom de l’ordre public doivent être appropriées, nécessaires et proportionnées".
CONCLUSIÓN
A modo de conclusión, reproducimos una parte del precitado comunicado de Naciones Unidas en los dos idiomas oficiales en los que fue circulado, en la medida en que reafirma el riesgo que puede significar este tipo de actitudes. El Alto Comisionado para los Derechos Humanos de Naciones Unidas señala en efecto que: "Nous comprenons – et partageons – la douleur et la colère suscitées par les attaques terroristes survenues en France ces derniers mois, y compris l’attaque atroce perpétrée à Nice le 14 juillet dernier. Toutefois ces décrets n’améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l’intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes. En favorisant la polarisation entre les communautés, ils n’ont réussi qu’à aggraver les tensions et pourraient, en réalité, miné les efforts destinés à combattre et prévenir l’extrémisme violent, des efforts qui dépendent de la coopération et du respect mutuel entre communautés" /
"We fully understand – and share -- the grief and anger generated by the terrorist attacks carried out in France in recent months, including the atrocious 14 July attack in Nice. However, these decrees do not improve the security situation but rather fuel religious intolerance and the stigmatization of Muslims in France, especially women. By stimulating polarization between communities, these clothing bans have only succeeded in increasing tensions and as a result may actually undermine the effort to fight and prevent violent extremism, which depends on cooperation and mutual respect between communities" (ver texto completo del comunicado en inglés).
Imagen extraída de artículo de Fashion United.
Texto oficial del pronunciamiento de la Oficina del Alto Comisionado para los Derechos Humanos de Naciones Unidas
Point de presse sur la France - Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme : Rupert Colville
Lieu : Geneva - Date: 30 août 2016
(1) France
Nous saluons la décision prise vendredi par la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’Etat, de suspendre l’interdiction de tenues de plage supposément inappropriées par la ville balnéaire de Villeneuve-Loubet – une interdiction qui a été largement interprétée comme visant le burkini et d’autres tenues vestimentaires portées par les femmes de confession musulmane.
Nous exhortons les autorités de toutes les autres villes et stations balnéaires françaises ayant adopté des interdictions similaires de prendre acte de la décision du Conseil d’Etat, selon laquelle cette interdiction constitue une atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales. Nous appelons toutes les autorités locales ayant adopté des interdictions similaires à les annuler immédiatement – pour celles qui ne l’ont pas encore fait - plutôt que de mettre à profit la portée géographique limitée de cette décision afin de maintenir leurs interdictions hautement discriminatoires jusqu’à la fin de la période des vacances estivales.
Selon les standards internationaux des droits de l’homme, les limites à la liberté de toute personne de manifester sa religion ou ses convictions, y compris par le choix de tenues vestimentaires, ne sont autorisées que dans des circonstances très limitées, y compris pour la protection de la sécurité publique, l’ordre public, la santé publique ou la morale. De plus, en vertu du droit international des droits de l’homme, les mesures adoptées au nom de l’ordre public doivent être appropriées, nécessaires et proportionnées.
Nous comprenons – et partageons – la douleur et la colère suscitées par les attaques terroristes survenues en France ces derniers mois, y compris l’attaque atroce perpétrée à Nice le 14 juillet dernier. Toutefois ces décrets n’améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l’intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes. En favorisant la polarisation entre les communautés, ils n’ont réussi qu’à aggraver les tensions et pourraient, en réalité, miné les efforts destinés à combattre et prévenir l’extrémisme violent, des efforts qui dépendent de la coopération et du respect mutuel entre communautés.
Il est clair que les personnes portant un burkini, ou toute autre forme de vêtement, ne peuvent être blâmées pour les réactions violentes ou hostiles d’autres personnes. Toute préoccupation relative à l’ordre public doit être gérée de manière à cibler les personnes qui incitent à la haine ou réagissent violemment, et non les femmes qui veulent simplement marcher sur la plage ou se baigner dans un vêtement dans lesquels elles se sentent à l’aise.
De même, on ne peut prétendre que l’interdiction d’une tenue de bain est nécessaire pour un motif d’hygiène ou de santé publique.
Les codes vestimentaires, tels que les décrets anti-burkini, affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles et sapent leur autonomie en niant leur aptitude à prendre des décisions indépendantes sur leur manière de se vêtir et constituent une discrimination claire à leur encontre. De plus, et comme cela a été largement rapporté, la façon dont les décrets anti-burkini ont été mis en œuvre dans certaines stations balnéaires a été humiliante et dégradante.
Atteindre l’égalité de genres nécessite de comprendre les obstacles empêchant les femmes de prendre librement des décisions et de créer un environnement favorable à une prise de décision indépendante, y compris dans la manière de se vêtir. L’égalité de genres ne peut être obtenue en limitant les libertés individuelles ou en réglementant les vêtements que les femmes décident de porter.
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